Centenaire 14-18

Centenaire 14-18

Par ALEXANDRE DEMIRDJIAN, publié le dimanche 23 septembre 2018 19:09 - Mis à jour le lundi 22 octobre 2018 13:53
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Les mardi et vendredi de 12h30 à 13h20. Des élèves volontaires des classes de 3èmes participent à un atelier sur la mémoire de la Première Guerre Mondiale à Raon L'Etape. Ils sont encadrés par les professeurs d'Histoire de l'établissement.

L'exposition

Dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre, le collège Louis Pasteur a initié, en partenariat avec la Ville de Raon L'Etape, un projet mémoriel. Ce programme commémoratif, dont le point d'orgue sera la cérémonie du 11 novembre 2018, comprend plusieurs aspects. Parmi ces aspects, cette exposition a été pensée par les élèves comme un "itinéraire de mémoire(s)". 
Grâce à des fonds des Archives Départementales des Vosges et des fonds privés, les élèves se sont saisis du passé de Raon L'Etape pendant la Première Guerre Mondiale. 
 

Les cartes postales, reflet de la Première Guerre Mondiale

Certains objets ont peu intéressé les historiens, c'est le cas des cartes postales, pourtant omniprésentes pendant la Première Guerre Mondiale : 80.000 modèles différents, 4 à 5 milliers de cartes produites et diffusées en France pendant toute la durée du conflit, plusieurs dizaines de milliards supplémentaires si l'on prend en compte l'ensemble des pays belligérants. C'est dire la popularité de ce média, dont l'utilisation est favorisée par les autorités militaires dès les premiers jours de la guerre. 
 

Les Vosges un massif montagneux dans la guerre

L'Alsace et une partie de la Lorraine ont été annexées par l’Empire Allemand lors du traité de Francfort en mai 1871. Les provinces ainsi « perdues » ont alimenté une riche littérature patriotique et nationaliste et ont été l’un des objectifs secondaires de la Première Guerre Mondiale. Dès le 4 août 1914, l’armée française reçoit l’ordre d’avancer en Alsace pour s’emparer des vallées et des villes principales. Mulhouse est occupée le 8 août, évacuée le lendemain, puis reprise le 17 pour être définitivement abandonnée le 25. Munster est investi par les troupes françaises le 17 août et évacué le 3 septembre, des éclaireurs ayant même réussi à pousser jusqu’aux portes de Colmar. Après la guerre de mouvement, le front se stabilise au cours des mois d’octobre et de novembre. Restent françaises les vallées de Saint- Amarin et de Masevaux. 
Dans les Vosges lorraines, passés les premiers chocs de part et d’autre des cols vosgiens, les lignes s’accrochent à la crête frontière (Violu), à un observatoire naturel (la Fontenelle, la Tête des Faux) ou à une position stratégique (la Chapelotte, la Roche Mère Henry). Les attaques insensées de 1915 popularisent ces noms auprès du public.
 
 
Pour aller plus loin : 
  • Pierre BROULAND et Guillaume DOIZY, La Grande Guerre des cartes postales, Hugo-Images, 2013, 320 p. 
  • Marie-Monique HUSS, Histoires de famille. Carte postale et culture de guerre 1914-1918, Agnès Vienot Edition, Paris, 2000,
  • George KLOCHENDLER et Jean-Yves LE NAOUR, Cartes postales de poilus, Firts Editions, Paris, 2008.